L’art du bit : un art politique ? Quelle portée politique de l’œuvre à l’ère numérique ?
Avec l’avènement d’internet, notre société est, de fait, devenue une société de l’information et de l’image. L’évolution des technologies et des mediums ont engendré de nouveaux comportements, de nouvelles pratiques… Les arts numériques et médiatiques, se réclamant de valeurs citoyennes, d’un ancrage dans les cultures des makers et des hackers – revisitent les logiques de contestation, détournent les usages et éprouvent des contre-modèles économiques et stratégiques (copyleft, détournement de jeux-vidéos, partage open source, création du bitcoin, etc).
Dans un contexte global de dépolitisation, les arts numériques engendrent-ils de nouveaux lieux de contestation ? Si le medium numérique favorise de nouvelles postures d’artiste : observe-t-on de nouvelles formes de subversion ? Comment la sphère médiatique est-elle détournée ? Pour y porter quels propos ? Par quels procédés ?
Au prise avec des mécanismes de reconnaissance et d’institutionnalisation, comment les communautés créatives se ménagent des espaces de libre expression et composent avec leur dépendance grandissante aux pouvoirs publics et aux financement privés ? »
Intervenants :
– Jean-François MARGUERIN
Après un parcours particulièrement riche dans l’administration culturelle,(entre autres directeur de l’institut français de Casablanca, ou encore co-directeur du Centre National des Arts du Cirque…)
il est l’actuel Directeur Régional des Affaires Culturelles en Rhône-Alpes.
– ART-ACT (Gaspard et Sandra Bébié-Valérian)
Art-Act est une entité artistique binaire qui utilise les moyens de l’art pour une « invention du quotidien », se détacher des normes, pour une politique de la récupération et du retournement. Gaspard et Sandra sont également fondateurs d’OUDEIS, association dédiées aux arts numériques, électroniques et médiatiques basé au Vigan, à quelques encablures de Montpellier.
– Colette TRON
C. Tron est artiste et théoricienne de l’art, s’attachant notamment à la problématique des langages et médias.
Membre d’Ars Industrialis, elle est la fondatrice d’Alphabetville, un espace de recherche, d’expérimentation, de création et de diffusion basé à Marseille.
– Benjamin CADON
Artiste et coordinateur du Labomédia, hackerspace d’Orléans, il milite pour une appropriation critique des technologies contemporaines au profit d’une expression sensible. Il est particulièrement actif dans les réseaux ressources, contribuant notamment au site Artlabo.
Anmée par Pierre Amoudruz, directeur artistique de l’AADN.
Cette conférence s’inscrit dans la seconde édition du Mirage Festival qui s’installe sur la ville de Lyon du 19 au 23 février et poursuit ses explorations à la croisée du son et de l’image