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Du 17 mai au 1er septembre 2019 : Exposition d’un cabinet de curiosités rétro-futuriste au festival Transfert à Nantes

Publié dans : Evenements News

Festival Transfert à Nantes ?

Zone libre d’art et de culture, habitée d’architectures fantasques, Transfert est un projet transitoire dédié à l’art, à l’expérimentation et à la rencontre. En y mêlant programmation artistique, jeux, bars et restaurant, le site souhaite questionner les capacités de la culture à inventer la ville de demain.

Installé sur le terrain désert des anciens abattoirs de Rezé, Transfert est un parc urbain. Ici, on chemine entre des conteneurs de métal plantés dans le sol, un bateau échoué et une gueule de cobra géante. Sortie de terre en 2018, cette zone libre d’art et de culture propose un espace éphémère à apprivoiser. Un village mutant qui va grandir, année après année en s’adaptant aux usages de ses visiteurs. Impossible donc de prédire à quoi il ressemblera à la fin, en 2022. La programmation de concerts, de spectacles, d’ateliers ou de jeux y est volontairement hétéroclite pour que chacun s’y retrouve et que tout le monde s’y rencontre.

« La dernière terre vierge qui reste à explorer, c’est le futur ! »

Une exposition dans le Bus jaune – un cabinet de curiosités rétro-futuriste qui vient de la dimension n+42

En 2019, le Bus jaune a franchi une porte spatio-temporelle pour atterrir au festival Transfert. Dans cette autre futur dimensionnel, des futurotopies post-techno-capitaliste ont transformé radicalement notre rapport aux objets fabriqués et particulièrement à ce que l’on appelle le « numérique ».

La logique extractiviste, concurrentielle et inégalitaire du XXIème siècle a été abandonnée au profit d’une relation avec les autres êtres organiques et inorganiques de la planète basée sur la symbiose, la compréhension et l’empathie inter-espèce. Ainsi, on n’y trouve plus d’appareils fabriqués, les besoins du quotidien et les interactions avec les autres passent par des processus minéralo-télépatho-biologiques issus d’une entente réciproque entre minerais, bactéries, mycéliums, végétaux, insectes et animaux (dont les humains).

Pour la mémoire de l’humanité, le Bus jaune retrace de manière malicieuse, sous la forme d’un cabinet de curiosités, cet historique de nos interactions avec des technologies disparues.

Ce cabinet de curiosités a été initié par l’association nantaise PiNG et réalisé par l’association orléanaise la Labomedia et l’artiste Laurent Malys. On peut y retrouver :

La « Gate dimension n »

A l’avant du bus, vous pouvez retrouver le mécanisme qui a permis à ce bus de voyager à travers les multiples dimensions de notre univers. Ce mécanisme, la « Gate dimensionn », dont le fonctionnement est bien trop compliqué pour que les humains de notre réalité le comprenne, s’appuie sur le glitch, la fracture électro-photonique.

Ce phénomène dégage dans certaines conditions une énergie phénoménale permettant de naviguer dans les anfractuosités des réalités passées et futures. Vous pouvez vous projeter mentalement ou visuellement dans cette porte multi-dimensionelle en vous plaçant à l’avant du bus et en utilisant la source lumineuse ou de matière noire de votre choix.

La porte multi-dimensionelle a été initialement fabriquée sous licence libre (GNU General Public License v3.0) par b01@labomedia.org et Laurent Malys.La Course de cri pédo-nazi

Attendu qu’il ne semble n’y avoir que deux sortes de personnes sur le Net, les pédophiles et les nazis, nous proposons aux visiteurs de choisir leur camps puis de crier le plus fort possible pour avoir raison et conquérir Internet.

Nos chers politiques font en effet souvent appels à ces 2 sombres catégories de personnes pour prendre des décisions et pondre des lois qui vont à l’encontre de notre liberté d’expression, de la neutralité du net et du respect de la vie privée.

Nous avons donc tout naturellement représenté Internet par son logo, c’est à dire celui que les fabricants d’ordinateurs, sous la contrainte de Microsoft, devaient placer par défaut sur le bureau de Windows pour faire couler les navigateurs web concurrents à la fin des années 90 (Netscape, en l’occurrence).

Enfin, il est évident qu’un tout doux gentil Pedobear et un piti mignon Kitler se devaient d’incarner les personnages.

Cette installation vous est proposée par la Labomedia et a été développée par les doigts habiles d’Olivier Baudu sous licence libre (GNU General Public License v3.0).

Flappy Pappy

Pour payer votre post-retraite, vous devez pomper pour gonfler une bulle de cryptomonnaie qui évolue dans les dédales de la blockchain …
Attention à l’explosion de la bulle dans cet univers de spéculation financière ! Si vous générez 1 Bitcoin, vous vous transformerez en oiseau volant dans un paysage apaisant.

Cette installation vous est proposée par la Labomedia et a été développée par les doigts habiles de Bjorn, Gaziel et Simon sous licence libre (GNU General Public License v3.0).

Un bestiaire de minitels

Que serait le monde actuel si le Minitel avait conquis la planète ?
On regarderait certainement des séries sur RéseauFlix en mode ASCII (avec des caractères à la place des pixels), les ordinateurs s’appelleraient des ordinatrices et la France occuperait la position actuelle des États-unis en matière de suprématie capitalo-technologique.

Avec un brin de nostalgie, nous vous proposons des Minitels qui jouent au Pong pour tromper l’ennui ainsi qu’une reconstitution du moment historique où l’élection du président de la république française en 1981 a été annoncée, comble de la modernité, avec une animation vidéotexte des plus haletante.

Cette installation vous est proposée par la Labomedia et a été développée sous licence libre (GNU General Public License v3.0) :
> Pour le Pong par Jérôme Saint-Clair aka 01010101 à partir d’un travail réalisé par le Tetalab
> Pour la reconstitution de l’annonce de l’élection par Sylvain blocquaux

Un manuel appliqué pour maltraiter les ordinateurs

Si l’on part du principe que la technologie n’est pas « neutre », il convient de s’interroger sur les valeurs morales et les principes politiques qui président à leur développement. Car le numérique s’est immiscé dans les plus infimes strates de nos quotidiens, de nos activités professionnelles, de nos relations sociales, de nos paysages imaginaires.

Il est peut être temps de reprendre le contrôle de la situation de façon radicale …

3 approches pour contrevenir au fonctionnement des ordinateurs et du réseau vous sont ici proposées :

Ce projet malicieux est proposé par la section néo-luddite de la Labomedia.

Des curiosités numériques

La Useless Machine
Automate ô combien inutile, puisque sa seule fonction, lorsqu’on l’enclenche, consiste à s’éteindre. Ce fabuleux objet est devenu fameux avec l’avènement de la théorie de l’information issue des travaux de Claude Shannon, dont on a fêté le centenaire récemment.

Le plantage d’ordi
Parce qu’il est grand temps de contrebalancer les karmas délétères générés par la défaillance régulière de nos systèmes d’exploitations nous défendons une définition positive du plantage d’ordi en y faisant pousser des… misères.

Le préservatif du cyber-espace
L’internet étant un endroit dangereux du fait de sa surveillance par des agences étatiques malveillantes et des groupes criminels intéressés, il convient de sortir couvert en mettant un préservatif du cyber-espace. Ici il s’agit d’un modèle proposé par le collectif Boum.org

Le bouton de la fin d’Internet
C’est le bouton qui a été utilisé pour éteindre définitivement Internet.

 

Cycloïdophone

Expérimentez un instrument de musique sorti tout droit du rétrofutur !
Le cycloïdophone permet d’entendre et de visualiser sous forme vectorielle les ondes sonores produites par une machine à dessiner virtuelle.

Le Cyclodophone est accompagné d’harmonographes, les harmonographes sont des machines à dessiner mécaniques qui permettent de représenter les rapports harmoniques entre les fréquences de différentes ondes sonores. Les dessins qu’ils réalisent sont également appelés des harmonographes.  Nous vous présentons ici des spécimens d’harmonographes s’étant échappés du plan pour tenter d’apporter leur contribution à l’harmonie des sphères.

Boîte à musique à reconnaissance faciale

Suite à l’évolution de la société de la surveillance, il fut obsolète d’utiliser la technique de reconnaissance faciale à des fins d’identification et de flicage généralisé, d’autres technologies beaucoup plus performantes l’ayant supplantée. Les industriels du secteur se tournèrent donc vers l’industrie culturelle pour monétiser leur technologie chèrement acquise.

Nous présentons ici un de leur premier prototype de sonification d’expressions faciales dont des fuites ayant déçues les commentateurs (et les investisseurs par effet de réaction en chaîne) a entraîné leur chute définitive.

Pratique

Toutes les infos pour se rendre au festival Transfert et visiter l’exposition