Un hackerspace.tmp au FSM 2013
Le Forum Social Mondial a démarré allègrement avec notamment la mise en place d’un espace au sein de celui-ci dédié aux questions et enjeux du numérique. Cet espace dénommé « hackerspace.tmp » a vocation à aborder de façon théorique et pratique les enjeux autour du numériques en lien avec les problématiques du FSM à Tunis.
Ces enjeux vont de l’outillage à la formation des internautes et notamment des journalistes et personnes impliquées dans la révolution pour pouvoir utiliser Internet à l’abri des « oreilles » indiscrètes et répressives, en passant par des outils de travail collaboratifs détachés des réseaux sociaux commerciaux (comme par exemple la plateforme lorea.org)
Un petit compte rendu sous forme vidéo
Hacker + activiste = ?
On constate qu’il existe actuellement des rapprochements entre les mouvements sociaux et le milieu des « hackers » et autres bricoleurs du numériques. Il convient tout d’abord de préciser qu’un « hacker » n’est pas un méchant qui piratent des cartes bleues et favorisent la diffusion de films pédo-nazis (comme nous le font souvent croire les médias repris par les politiques). Il s’agit plutôt de gens, passionnés de technologique, qui souhaitent sortir ces technologies de leur déterminisme congénital en les détournant, les transformant, les améliorant.
Le terme de « hacker » émerge dans les années 1960, alors qu’un père de famille ayant acheté 2 boites de petits trains électriques s’est vu répondre, par l’entreprise qui les avait fabriqués, qu’il n’était pas possible d’interconnecter ces 2 circuits. Il décida d’essayer en modifiant le transformateur électrique du circuit et ça a marché ! Ce terme s’est ensuite institué via le centre de recherche du MIT à Boston, un des premiers terrains de jeux était le « phreaking » ou comment éviter de payer les communications téléphoniques (dans les premiers temps, il suffisait de siffler à la bonne tonalité pour que l’opérateur croie que le combiné avait été raccroché et cesse la facturation).
… Tout ça pour re-contextualiser ces rapprochements entre activistes et « détourneurs » de technologie sur plusieurs terrains : celui de l’information (comment publier et diffuser des contenus notamment dans des pays où la censure est présente), celui de l’organisation (comment avoir des outils de travail et de décision dématérialisés) et de l’action (luttes politiques, actions en ligne). Plusieurs conférences et ateliers sont sur cette thématique durant le forum.
@ Tunis
Les membres du hackerspace de Tunis ont notamment évoqués leurs luttes et coopérations, un chercheur québécois a fait part de ses analyses sur les dynamiques politiques autour des logiciels libres, une activiste espagnole a fait par de ses diverses expériences et projets, un membre du réseau Télécomix a évoqué les différentes actions qu’ils ont pu mener lors des révolutions arabes.
Il y a en tout plus de 2700 ateliers et conférences au FSM, autant dire que ça foisonne !
Le blog des délégataires orléanais envoyés à Tunis à l’initiative du CAC45
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