La Labomedia, a lancé, en partenariat avec la mairie d’Orléans, un appel à candidature international pour une résidence de recherche artistique d’un mois, à destination des artistes du champ des arts visuels.

Dans la continuité de l’exposition « Court-circuit » proposée à Orléans en 2022, l’idée était d’accueillir un.e artiste dont le travail aborde des techniques et technologiques (ré)appropriées, des
détournements malicieux et contextuels, des approches coopératives intra et inter-espèces, des atomes qui se déplacent à une échelle locale, des bits de savoirs qui circulent à une échelle globale.

La candidature Thomas Gaugain a été retenue.
Son questionnement sur les techniques traditionnelles et « low tech », sur les gestes et récits, et son désir d’échange avec les adhérents.es de l’association ont semblé pertinents par rapport aux attentes de la Labomedia.

 

(S)a pratique a été particulièrement teintée par (s)a formation initiale en artisanat d’art en ébénisterie puis en dentelle et broderie. Dans le sens où (il est) particulièrement attentif aux processus de transformation de la matière et aux enjeux que le « faire » permet de faire émerger (lien et échanges entre geste/matériaux/outil/résultat, création d’espace d’émancipation et de résistance, pratiques du care, altérité entre différentes typologies de publics…).

(En) tangente de cette formation traditionnelle, (il a) toujours évolué dans des circuits alternatifs où la
micro-édition, l’organisation de concert et d’évènements, la fête, l’ont nourri d’une culture psychédélique qui coïncide avec la répétition, la résurgence des images et l’accès à l’onirique et au spirituel qu’offre les pratiques du craft.

(S)on travail est donc emprunt d’une sorte de nostalgie, d’une tristesse et d’un abandon parfois, avec quelque chose de syncrétique et de transversal.

Lors de la résidence j’aimerai poursuivre et augmenter une série de pièces amorcée lors d’une résidence en milieu carcéral. Ces sculptures, qui relèvent dans un certain sens du dessin ou des techniques d’impression, seront composées d’une structure en deux dimensions constituées de tiges de carbone reliées entre-elles par du fil métallique. (…)