Techno-désobéissance

Session de travail organisée par l’association Constant à Bruxelles :

Cette session de travail se penche sur les techniques de désobéissance comme moyen de remettre en question et de résister au paradigme d’une technologie contrôlant et régulant tout.

Si la désobéissance civile illustre la manière dont une personne peut et doit désobéir à une loi qu’elle considère comme injuste, la techno-désobéissance est posée ici comme une question : quelles sont les obligations qui nous semblent imposées par les Big Tech et que pourrait signifier le fait de ne pas être d’accord, de refuser, de désobéir à ces obligations ?

Dans la vie de tous les jours, on peut déjà remarquer de minuscules formes d’échappées aux obligations, non dites mais profondément ressenties, de consommer, de se tenir au courant, d’être connecté, de produire, de se poser en tant que sujet-données. Mais…

• Vous arrive-t-il d’entrer ou de sortir des portes ouvertes du métro sans scanner votre carte de transport ?
• Gardez-vous un petit capuchon recouvrant votre appareil photo sur votre ordinateur portable ou votre téléphone ?
• Essayez-vous toujours de réparer vos appareils avant d’en acheter de nouveaux ?

D’actes individuels de tous les jours aux actes collectifs et coordonnés de refus, la techno-désobéissance est multiple et omniprésente.

Chaque époque porte en elle son propre besoin de désobéir, mais comment ce savoir est-il transmis ? Alors que cette session de travail va déterrer des outils de résistance antérieurs pour revitaliser le terrain, nous allons considérer comment se réapproprier au mieux la technologie et reconnaître que cet effort concerne le travail, les soins, l’antiracisme, la vie queer et les techno-politiques trans*féministes.

Afin de pouvoir écrire nos propres ustopies (utopie et dystopie combinées, chacune contenant une version latente de l’autre), nous nous pencherons sur les connaissances et les pratiques d’irrégularité et d’inconduite, comme moyens de dévier la technologie de son chemin déterministe et solutionniste et de se la réapproprier en tant que partenaire dans la construction d’avenirs intersectionnels et solidaires.

Voir l’appel à participation sur le site de Constant

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