Oeuvres interactives

Un cabinet de curiosités numériques

Ancêtre de nos actuels musées, qui se sont progressivement spécialisés, le cabinet de curiosités s’en distingue par son éclectisme : faisant cohabiter objets naturels, scientifiques, techniques, artistiques, il nourrit les liens entre ces divers domaines de connaissance et leurs imaginaires.

Hétéroclite et foisonnant, ce principe d’exposition, historiquement voué à faciliter une appréhension pédagogique et scientifique du monde, prend ici la forme d’un cabinet de curiosités numériques qui, avec une approche tour à tour humoristique, critique, décalée, ancrée dans l’actualité ou tournée vers les futurs, associe dans un dialogue ludique et fertile des travaux d’amateurs, de bricoleurs, d’étudiants et d’artistes confirmés au travers de projets développés à l’échelle locale, régionale et internationale.

Ce cabinet de curiosité a été présenté au public du 19 au 30 juin 2023 au BOL du 108, Orléans.

Phallocratie même n°2

#Serge Blender #Intelligence Artificielle #robotique
Phallocratie même n°2 est un pendule de Furuta réalisé par Serge Pierre dans le cadre des activités de la Labomedia.
Le pendule de Furuta, ou pendule rotationnel inversé, se compose d’un bras entraîné qui tourne dans le plan horizontal et d’un pendule attaché à ce bras qui est libre de tourner dans le plan vertical. Il a été inventé en 1992 au Tokyo Institute of Technology par Katsuhisa Furuta et ses collègues.
Ce robot illustre particulièrement bien ce que l’on appelle « l’apprentissage par renforcement » dans le domaine de l’intelligence artificielle. En intelligence artificielle donc, plus précisément en apprentissage automatique, l’apprentissage par renforcement consiste, pour un agent autonome (robot, etc.), à apprendre à partir d’expériences, de façon à optimiser une récompense quantitative au cours du temps, positive ou négative. En répétant les expériences, le robot progresse.
Ce mode d’apprentissage provient de La boîte de Skinner (« Skinner box ») qui est un dispositif expérimental inventé par B. F. Skinner au début des années 1930 dans le but de simplifier l’étude des mécanismes de conditionnement. Il inventa cet appareil pour tester les capacités des rongeurs et des pigeons à subir un conditionnement opérant, c’est-à-dire faisant intervenir le comportement de l’animal et le renforcement de celui-ci par des stimuli renforçateurs (obtenir de la nourriture lorsque l’on fait la bonne action par exemple).
Phallocratie même n°2, pour maintenir sa tige à la verticale, a ainsi appris pendant plusieurs jours, plusieurs sessions d’entraînement ont été réalisées avant de garder la version « 102 » présentée ici.
Ce dispositif permet soit de démontrer le fonctionnement du pendule avec l »entraînement réalisé (Mode Testing), soit de rejouer l’entraînement en se déplaçant éventuellement dans les phases de cet entraînement (mode Training).
Réalisation : Serge Pierre (aka Serge Blender) avec l’aide d’adhérent-es de la Labomedia

Telecommuters

#Telecommuters Working Group : b01, David Benque, Sarah Garcin & Frédéric Danos, mediengruppe bitnik, RYBN.ORG, Jérôme Saint-Clair, Valentina Vuksic #hacking #surveillance

Une collection de scripts, de logiciels, de routines et de stratégies pour perturber les systèmes de contrôle, de mesure et de gestion à distance du télétravail.

Justine

#Sylvain Bloquaux  #minitels  #archelogie

 

1986 JET7 / Stephen Belfond
2015 Sylvain Blocquaux
Minitels, serveur X25, bois
« Il y a près de quarante ans, quelques fonctionnaires polytechniciens déployèrent le premier réseau de communication interactif à l’échelle d’une nation, la France. Des millions de personnes furent interconnectées. C’était dans les années 1980 et 1990.  Cela s’appelait le Minitel. Cette aventure fut le laboratoire d’Internet. Rares sont les usages de la Toile qui n’ont pas été expérimentés alors. Le Minitel fut hacké par l’équipe de JET7. Ils détournèrent sa norme d’affichage et inventèrent le dessin animé alphanumérique, à partir du jeu de caractères du Minitel : après une adaptation des 11 000 Verges d’Apollinaire, JET7 s’attaqua au Justine de Sade. Les contraintes techniques étaient immenses. Trois graphistes talentueux produisaient quotidiennement quelques secondes d’animations. Si l’animation permettait un décalage par rapport à l’action, le texte du Divin Marquis était respecté à la virgule près.
Des dizaines de services Minitel diffusèrent Justine, et leurs utilisateurs furent des millions à l’apprécier.
La censure ne s’y trompa pas : l’Autorité de régulation de la télématique menaça de fermeture administrative tous les services proposant Justine. Ils durent obtempérer.  JET7 entra dans le petit cercle des éditeurs français à avoir l’honneur d’être censuré pour éditer Sade.
Longtemps après la mort du Minitel, bien que seules quelques minutes soient disponibles sur Internet, les amateurs de littérature à contrainte, les Oulipiens et les Pataphysiciens l’ont redécouverte. Justine fait désormais l’objet d’études savantes et de conférences.

WikikiIRC 

#Anke #Anthony #Benjamin #Olivier #Pascal #Philippe #Sylvain #Wikipedia #musique vraiment actuelle
Année de création : 2012
L’installation « WikikIRC ou La sonification de Wikipedia » consiste à « écouter » le flux des modifications opérées en temps réel sur la partie francophone de la fameuse encyclopédie collaborative Wikipedia.
Un robot affiche en effet toutes les modifications opérées sur les sites Wikipedia propres à chaque langue sur un canal de discussion en direct (un canal «IRC»). Pour cette installation, un programme informatique transforme ensuite ce flux de textes et de savoirs en impulsions électriques qui actionnent un servo_moteur qui lui-même active un système de marteaux (extrait d’un piano). Ce système de marteaux frappe alors les touches de piano, qui font jouer les cordes (triple) et émettent ainsi une série de sons audibles.
Joués les uns après les autres, ces sons, en plus de créer une poche d’harmonie dans notre monde, révèlent l’activité qui s’épanouit quotidiennement sur cette encyclopédie participative.
Wikipedia est aujourd’hui l’emblème d’une dynamique d’intelligence collective, avec ses réussites et ses travers, mais qui se traduit en tous cas par un succès publique incontestable et le versement de pans entiers de la connaissance sous un régime de droit d’auteur libre. Rendre compte « musicalement » du fruit de ce processus collaboratif nous semblait intéressant tant il en rend la frénésie du rythme des modifications plus lisible tout en questionnant les visiteurs sur les détournements possibles que permettent la mise en réseaux publiques de données.
L’installation permet aussi, via un écran, d’observer le défilement de l’écriture progressive de la « partition » jouée au travers de la présentation du flux textuel du canal IRC en question, invitant les visiteurs à participer à cette « Musique » en rejoignant la communauté des contributeurs de Wikipedia, et conférant ainsi à l’œuvre son caractère interactif et collaboratif.
Voir le flux IRC de wikipedia : http://inkdroid.org:3000/
Nous avons donc tout naturellement conçu « WikikIRC ou La sonification de Wikipedia » selon la philosophie du libre. Elle utilise le combo Pyhton/Puredata, une Raspberry Pi pilotant 52 servomoteurs. Nous avons utilisé la distribution Occidentalis proposée par Adafruit. La description de l’installation de cette distribution sur une carte SD vierge est disponible ici. L’archive contenant notre programme en Python est ici.
Cette installation a été réalisée par Anke, Anthony, Benjamin, Olivier, Pascal, Philippe, Sylvain

L’autre 108

#François Gutherz #Intelligence Artificielle #In situ #latentspace
« L’autre 108 » est une image générée à l’aide d’une IA, présentant une version alternative et synthétique de la cour du « 108 » à Orléans, créée dans l’espace latent, cet espace multidimensionnel où l’IA « rêve » ses images  avant de les rendre intelligibles pour les humains.
Cette photographie est le résultat d’une expérimentation avec une IA générative d’images (un GAN, ou réseau antagoniste génératif) du tiers lieu « Le 108 » à Orléans. J’ai fourni à l’IA MidJourney une photographie de la cour du 108, caractérisée par sa forme rectangulaire et son ancienne cheminée d’usine. L’IA m’a proposé différentes transpositions en texte et en images que j’ai mélangé avec la photo originale, l’opération se produisant à l’intérieur du latent space. En une dizaine d’itérations j’ai obtenu une image à la fois très proche et très différente de l’original. Cette image, qui semble provoquer une fascination chez les habitués du 108, me rappelle cette expérience onirique dans laquelle on visite un lieu familier mais dont chaque détail semble différent. L’IA offre des possibilités d’exploration dans une infinité de réalités alternatives, à travers le latent space.
L’espace latent, ou latent space en anglais, est un gigantesque espace multidimensionnel qui dépasse notre conception habituelle des trois dimensions de l’espace et de la quatrième dimension du temps. Cet espace abstrait est l’incubateur de toutes les réalités possibles qu’une IA générative peut fabriquer. Chaque point dans cet espace latent correspond à une version possible de l’image. Lorsque nous nous déplaçons dans cet espace, chaque pas que nous faisons altère légèrement l’image, ajoutant ou enlevant des détails, changeant les formes et les couleurs, en modifiant l’ambiance ou la picturalité. L’espace latent est l’endroit où l’IA « rêve » ses images avant de les matérialiser sous une forme intelligible pour les humains.
A titre de comparaison, l’image de synthèse « traditionnelle », du jeu vidéo ou du cinéma d’animation, est produite en trois dimensions seulement. Le film « Interstellar », quand à lui, imagine un moyen de navigation possible à travers les quatre dimensions, présenté sous le nom de Tesseract.
15 juin 2023, note de production sur “L’autre 108” (le paragraphe sur l’espace latent a été co-écrit avec l’aide de ChatGPT4).

MiniPONG32

#Louis Henrionnet  #IODEO #archeologie
Le minitel présenté est remis au goût du jour grâce à la carte Minitel-ESP32 créé par Louis Henrionnet dans le but de favoriser une réutilisation créative de ces appareils.
Ici le jeu PONG a été chargé en guise de démo des possibilités de ces appareils 
Une interview du créateur de la carte Minitel-ESP32 : 
Qu’est-ce que le minitel ?
Le minitel est un grand-oncle français de l’internet qui revient souvent dans les projets d’informatique rétro. Ce vieux monsieur bien documenté possède un port périphérique qui permet d’accéder à l’affichage de l’écran et à l’entrée du clavier, ce qui permet de l’utiliser pour n’importe quelle application de terminal. Le mode semi-graphique permet également le développement d’interfaces graphiques avec une résolution de 80×72 et 8 couleurs en niveaux de gris.
Cette carte est là pour rendre le projet de réutilisation accessible à la plupart des créateurs.
Pourquoi l’avez-vous créée ?
Mes projets précédents avec le minitel finissaient toujours par des prototypes sur planche à pain avec beaucoup de fils, une alimentation externe et un Arduino ou un Raspberrypi, etc. Ce genre de choses encombrantes et délicates est difficile à sortir du garage et peut dissuader les développeurs de logiciels de travailler avec. Voici donc l’idée.
L’objectif était de créer une carte de développement : – aussi générique que possible, pour supporter le plus grand nombre de projets, – accessible au plus grand nombre, en étant compatible avec arduino IDE et micropython avec un port USB intégré – auto-alimentée et avec un bon facteur de forme pour qu’elle puisse être utilisée comme un dongle plug and play sur les minitels qui ont une sortie d’alimentation sur le port DIN.
Qu’est-ce qui la rend spéciale ?
Pour autant que je sache, cette carte est unique en son genre !

Haïku num 

#Ale #Sim #Djo #poésie #DIY

Une petite expérience technologique qui s’articule autour d’objets et de sons du quotidien, à la fois douce, drôle et assurément poétique.
L’atelier
Micro Haïkus Numériques permet de créer des passerelles entre deux formes
d’expression, la création poétique et l’expression audio-visuelle par le numérique, la dernière
étant mise au service de l’autre.
Les participants sont ainsi placés dans des situations d’expression et de communication
inhabituelles, permettant d’étoffer les aptitudes personnelles de chacun (expression écrite,
orale, relation aux autres, maîtrise de sa concentration) et développer des capacités d’invention,
de coopération, d’organisation concertée, d’écoute et de solidarité avec les autres. Cette option
artistique peut être intégrée à la fois à l’enseignement de la littérature, de la musique, des arts
plastiques et à l’enseignement de la technologie, dont elle pourrait renforcer l’approche
sensible e en valorisant et nourrissant la capacité d’humanité de chacun.

Le PrintLab sur Loire de la F.U.N.

#lafun #low tech

Restitution partielle des créations réalisées au Funlab et hors-les-murs, pendant les 3 jours de rencontres, visites d’ateliers, installations au bord de l’eau pour mettre à l’honneur les cultures graphiques déployées dans une perspective low-tech.

Mad Clock

#la labomedia #Mitouflon #time travel #musique vraiment actuelle #chorégraphie
Lors du ravalement des façades intérieure du 108 , nos amis du BTP ont déposé l’horloge indusitrielle en panne depuius 1975. La Labomedia l’a sauvée de l’ensevelissement mais l’a rendue folle.: les aiguilles se courent après, tombent de fatigue, refusent d’avancer, remontent le temps, accélèrent en spirale, réalisent des chorégraphies impromptues et dessinent ainsi des circonvolutions temporelles qui nous interpelle de façon ludique sur notre rapport au temps.
horloge, pales hélicoptère, moteurs pas à pas, Arduino, ampli, haut parleur 

Norbert Moutier

# Xavier Girard #archéologie #DIY
En 2020, au marché aux puces d’Orléans, apparaît une collection de 1 000 magazines de bandes dessinées de fabrication artisanale datant de 1946 à 1960 : 14 000 pages signées par un enfant d’Orléans nommé Norbert Moutier (1941-2020). À l’âge adulte, le garçon deviendra libraire, écrivain et cinéaste (de série Z) mais il ne parlera jamais de ce jeu d’enfant partagé avec sa mère, Simonne Moutier, dans l’intimité familiale : éditer des magazines de bande dessinée ! 

Iphone Vaudou 

#Olivier Morvan #réappropriation culturelle

Sabotage 

#b01 #sabotage
sabot taillé de façon rustre, 1 carte électronique ESP8266, 1 antenne amplificatrice, 1 système d’accumulation d’énergie à base d’électronique et de 2 batteries LI-ION rechargées principalement par le courant nucléaire
 
Sabotage ! est un clin d’œil aux premiers mouvements luddites qui auraient supposément cassés les métiers à tisser en jetant des sabots dans les machines qui allaient les déposséder de leurs savoir-faire et modes de vie au profit d’un industrialisation productiviste du tissage et de la production de biens manufacturés.
Cette représentation anecdotique du sabot vis à vis du sabotage est contredite par des historiens des technologies qui mettent plus en valeur la rupture du rapport au temps, aux autres, au travail désormais inscrit dans un temporalité contrainte par une logique économique, en considérant que ces travailleurs ont déployé une diversité de stratégie pour moins travailler$, en cassant, en protestant, mais aussi en procrastinant.
Ici le sabot contient un appareil électronique susceptible de déconnecter tous les utilisateur-trices d’un réseau wifi pour les prémunir d’une captation de leur attention vouée à les rendre serviles, ce sabot peut également propager des textes dans le spectre électromagnétiques pour faire vibrer nos imaginaires autour d’une fréquence située aux alentours des 2,4 GHz

Nostradamus.ai

#Florent Deloison #Intelligence artificielle #techno prophéties

 En ces temps incertains, pourquoi ne pas s’en remettre à des prophéties générés par une IA entraîné avec les écrits de Nostradamus ? C’est ce que propose nostradamus.ai.
 Ce livre est augmenté par un mini-ordinateur, reliée aux fermes de calcul de Google et alimenté par une IA (open-GPT2) qui a été entraîné avec les écrits de Nostradamus. 
Les prophéties de Nostradamus ont longtemps intrigué les curieux, persuadés qu’il y avait là un code à percer, qui permettrait de décrypter le texte et d’accéder ainsi au véritable sens des prédictions.
Attribuer des valeurs aux mots, les comparer, rechercher des occurrences, c’est le travail qui va être aussi effectué lorsque on utilise des réseaux de neurones pour entraîner une intelligence artificielle. 
En utilisant des méthodes de décryptage assez farfelues, le quatrain I.35 est ainsi traduit dans le livre « Les prophéties de Nostradamus »:
Dix ordinateurs jumelés, liquide jusqu’à la gueule.
Ils morcellent pour calculer sans lier les unités.
Révèle du chaos un rêve nouveau, simple.
Il gère les lois pour mûrir les cubes purs.
Michel de Nostre Dame aurait il prévu l’émergence du calcul partagé en ligne ? Serait ce une invitation à passer ses écrits à la moulinette de l’IA afin d’en révéler leur véritable sens ?

Def Quatre

#Gaziel #bug informatique#Intelligence Artificielle
Expression minimaliste du mouvement brownien adapté aux IA pré-GPT
Issue de l’analyse fonctionnelle de la théorie de l’évolution, les mouvements hératiques simples induisent des structures complexes.

Useless box

#Sylvain Blocqaux #Claude Shannon  #la Labomedia
Une machine inutile est un dispositif qui effectue une tâche ne servant à rien, comme se désactiver lui-même. Une telle machine peut être soit un gadget, soit un jouet technologique, soit encore l’objet d’une réflexion philosophique existentielle. 
Le pionnier de la théorie de l’information Claude Shannon, réalisa sa propre version de la machine. Il en gardait un exemplaire sur son bureau et c’est là que l’auteur de science-fiction Arthur C. Clarke put l’observer. Clarke, qui était fasciné par le concept, écrivit plus tard : « il y a quelque chose d’indiciblement sinistre dans une machine qui ne fait rien – absolument rien – excepté s’éteindre elle-même »

Flappy papy

#la labomedia # Gaziel # Bjorn #jeu video indé #cryptomonnaie
Pompez pour payer votre retraite 
en spéculant la cryptomonnaie !
Jeu vidéo sur la spéculation financière, la cryptomonnaie, les retraites par répartition 
 Inspiré du jeu ballon ou Flappy bird, contrôlé par une pompe à vélo.
Le but du jeu est de progresser dans une “cave” au scrolling horizontal automatique, sans toucher les bords de la cave.
la physique de l’avatar du joueur correspond à un ballon qui se gonfle en actionnant la pompe, et qui se dégonfle tout seul; entraînant la montée et la descente de l’avatar.
Allégorie de la bulle financière et des problèmes de l’informatisation, de la spéculation sur les cryptomonnaies et le trading à haute fréquence.
La bulle financière, contrôlée par le joueur ( Golden Boy) , ne doit pas s’approcher des seuils des achat des ventes(limites inférieures/supérieures) sans risquer le krach boursier.
Si le joueur atteint la valeur de 1 bitcoin, le paysage change radicalement, Flappy Papy se retrouve dans la nature à voler allègrement au milieu des oiseaux !
Cette installation vous est proposée par la Labomedia et a été développée par les doigts habiles de Bjorn, Gaziel et Simon sous licence libre (GNU General Public License v3.0).

Le petit boudin contre les andouilles

#Claire Herrbach #jeu vidéo indé
Vous incarnez un petit boudin et vous devez éviter les grosses andouilles !
Un jeu développé par Claire Herrbach avec le moteur libre Godot dans le cadre des activités de la Labomedia

Télébruit (Jeu de fléchettes infrarouge)

#Tom #musique vraiment actuelle

En appuyant sur les boutons d’une télécommande infrarouge en direction des panneaux solaires sur la cible de fléchettes, vous pourrez entendre le son du signal infrarouge émis par la télécommande qui commande l’appareil. Plusieurs télécommandes peuvent être utilisées simultanément afin de composer à plusieurs un morceau de télémusique.

fAutorité

#Tom #controle
À l’heure où les rapports à/aux (l’)autorité/es est/sont des plus frictionnels, ‘fAutorité’ invite à requestionner la présence et la légitimité d’un dispositif signalétique dont l’autorité s’incarne uniquement par la projection d’un humain sur la machine, invocant par là une boucle de rétroaction infinie par laquelle l’humain s’immobilise face à un feu rouge qui ne repasse jamais au vert. Face à l’autorité, trois options s’offrent à l’humain ; subir, fuir ou transgresser. Sauf à se résigner et fuir, la transgression s’impose comme l’unique option pour sortir de l’absurdité du dispositif situationnel.

Plantage d’ordi

#la labomedia
Table d’ordinateur, plantes vertes, capteur capacitif et ordinateur préparé, Ikébana de région  120 x 80 x 80, 2010.
Parce qu’il est grand temps de contrebalancer les karmas délétères générés par la défaillance régulière de nos systèmes d’exploitations nous défendons une définition positive du plantage d’ordi en y faisant pousser des… misères.
L’installation peut légitimement prétendre au label Multimedia dans la  mesure où le son caractéristique de l’écran bleu Windows aussi appelé « the blue screen of the death » est émis  périodiquement pas les enceintes accrochées à l’écran ou lorsqu’on caresse les plantes. Du plus bel effet spécial.

Install auto vdjaying 

#Morgan Bodart #DIY

L’effraie des villes

#Julie Verin #Surveillance
Huile sur toile,
2010

 

 

J’habite dans une ville hyper sécuritaire. Tolérance zéro. Je cherche les caméras dans les rues. Je les cherche. Je les trouve. Je les prend en photographie. Surveillance généralisée. Vision démultipliée. Contrôle général. Je les inscris sur une carte. Parfois. J’observe les objectifs tournants, changeants. Rentrer dans le point aveugle de la focale. Pupille numérique. Je suis étudiante. Je travaille au conservatoire de musique, théâtre et danse. C’est dimanche matin. J’ai oublié les clés du portail pour ouvrir à l’orchestre qui vient répéter. C’est mon premier dimanche et j’ai oublié les clés. Nous sommes enfermés dehors. Le poste de police est attenant au conservatoire. Les agents de police détiennent le double des clés. Ils me disent de les suivre. Ils m’emmènent dans un autre bâtiment, de l’autre côté de la rue. Nous traversons un dédale de couloir. Labyrinthe administratif. Nous entrons dans une pièce sombre. Au fond, un mur d’écrans de télévisions. Silencieux. Noir et blanc. Les plans changent d’un poste à l’autre selon un rythme irrégulier. Je travaille sur les dispositifs de vidéosurveillance et je suis derrière les caméras. C’est dimanche matin dans l’envers du décor. Les rues sont vides. Les écrans projettent des espaces vides. Fragmentés. Action. Une femme traverse au passage piéton. Un homme attend dans le coin de l’écran. Un chat passe. Puis une succession de vues de trottoir. Compositions grises. Nuances de béton. Je suis étudiante. Je peins. Je dessine. Je m’intéresse à la société de contrôle. Aux phénomènes de domination. Je suis révoltée et les policiers me proposent une part de gâteau à la noix de coco. Bug expéridémentiel. Je suis verte. Vision pixelle. Vue appareil organico-militarisé. Caméra sur horizon gazon. Déconstruire le contour caméra. Flouter la nature de l’objet. Case par case. Vert par vert. Je peins. Point aveugle du faire. L’objet est en devenir chouette. Sans le savoir. Elle guette sa souris proie. Elle me regarde. Animal de laboratoire dévoré de l’oeil dans une cage invisible. Technologies extensions organiques. Caméra prédatrice. Caméra prédicatrice d’histoires sur fond de trottoir. Caméra interprète sous écrans frictions. Miction alimentaire pour désir impuissant de contrôle. Partir du constat d’un environnement qui se veut détaché, superficiel, à part, et dans l’impossibilité de l’être. Perdu dans les angles morts. Je dessine. Case par case. Ecran par écran. Des espaces glissants. Surfaces insaisissables. Plan par plan. Storyboard labyrinthique. Errance qui monte et descend les escaliers. Dans l’espace blanc délimitant les cases. Un blanc disparition. Les cages cases se rejoignent et se referment sur elles-mêmes. Elles frisent. Escalier écriture plastique assemblée à l’infini. Je dessine huit planches avant d’être aspirée dans le néant de gris superposés. Je rêve. Je rêve que je descend les marches une par une. Je rêve que chaque pas est un saut dans le vide. Coeur battant. Je rêve qu’il n’y a plus de sol. Plus de terre ferme. Je flotte dans le point aveugle d’un objectif. Point aveugle. Vertige. Je rêve et j’atterris sur chacune des marches gigantesques. Je rêve et j’imagine. J’imagine un être, une entité, muette. A cette place. J’imagine une entité coiffée d’un casque boule à facettes. Reflets d’objectifs chouettes, éclatés. Il habite dans le blanc des entre-case. Hors cadre. J’imagine et lui donne un nom. Le Lost dazzling man. Je rêve et j’imagine le Lost dazzling man apparaitre et disparaitre entre les écrans. Je l’imagine traverser des murs. Je l’imagine insaisissable à la vue des objectifs. Parasite muet des connectiques. Chaman psychonumérique. C’est dimanche matin. Je pars de la salle aux écrans. Les agents de police ont trouvé les clés. Ils ouvrent à l’orchestre qui attend sur le trottoir. Les musiciens entrent dans la salle de concert baroque. Ils se reflètent dans les immenses miroirs qui couvrent les murs de la scène. C’est dimanche. Je travaille. Je rentre dans mon bureau. Je vide mes poches. Je m’assoie. Je retrouve les clefs de la salle de concert. Je travaille. Je suis étudiante. Je travaille sur un mémoire. Mon mémoire. Trace mémoire. Je pense à la salle aux écrans. Vues fragmentées. Vies fragmentées. Pratiques fragmentées. Je saute de case en case. De marche en marche. De production en production. Les mains dans un sac plein d’idées, je travaille. J’aimerais réussir. Réussir où? Hou hou. Pourquoi faire? Quels sont les codes? Je pense aux codes de l’alarme du bâtiment. Et si elle sonne alors que je suis déjà dehors? L’alarme m’angoisse. Mais j’en détiens le code. Je sais comment la faire cesser. Désamorcer la sirène. M’agripper au plans de secours. Porte de sortie. J’ouvre la porte d’une condition autre. Je saute de case en case. De marche en marche. Je saute dans le vide pour mieux relier mine de rien. Ne pas faire mine. Sans se faire voir. Faire surgir les tranches. Renvoyer leurs images aux objectifs. Larsen camouflage. Tranche par tranche. De vie. De mémoire. Débuter sur une ligne de mémoire sans commencement. La fin du début. Trancher pour sortir. S’en sortir. Se déconditionner. Se désemballer d’une enveloppe sous-vide. De l’air. Besoin d’air. Je suis étudiante. Je travaille. J’écris. Je fragmente. Je dessine un chemin. Et avant cela même, je peins et titre un devenir. Chouette sans le savoir. L’effraie des villes.

L’effraie des villes, 2013

RVB-rétrofuturiste

#Segolène Garnier #teintures végétales

 

RVB-rétrofuturiste est partie d’une commande de rideau RVB en teinture naturelle de Phillippe Coudert pour l’expo De/Re-connecté.

Elle tente de recréer avec les couleurs végétales sur drap de laine le Rouge Vert et Bleu de nos écrans d’ordi en les transposant sur une fenêtre de l’expo et ainsi bénéficier de la lumière traversante pour retrouver leur luminosité. Ou en superposant les trois couleurs teintes sur soie sur une table lumineuse pour retrouver en creux les trois couleurs initiales RVB.

R=Rouge=Garance

La Garance est une plante qui doit avoir 3 à 5 ans d’âge pour récolter ses racines au fort pouvoir colorant. Elle permet d’obtenir une large gamme de couleurs allant du Orange au brun rouge en passant surtout tout une gamme de rouges et de roses. Elle est connue depuis le néolithique, et employée en Europe et bassin méditerranéen de l’antiquité au milieu du 19ème siècle, moment où l’on découvre la molécule colorante de la plante : l’alizarine. Très vite apparaît les premiers colorants de synthèse qui vont prendre le dessus sur tout le savoir faire des teinturiers utilisant des plantes tinctoriales.

La garance fait partie des couleur de grand teint c’est à dire qui résiste aux lavages répétés et à la lumière dans, donc plus durable dans le temps.

La teintureest une décoction qui s’est faite en bain acide pour laine et soie uniquement = 50% du poids de la fibre de garance 10% du PDF de tanin (ici noix de galle du chène) et 10% PDF d’acide citrique. L’avantage de cette technique est qu’elle permet d’éviter de mordancer à l’alun les tissus au préalable. gain de temps et évite d’utiliser des adjuvants métalliques.

Le choix de poudre de plantes cultivées est motivé par le fait que la plante est assez rare dans notre région (endémique dans le sud de la France surtout). Il est donc plus aléatoire d’en faire la cueillette. De plus, la récolte demande de déterrer la plante entière et ne lui permet pas de se renouveler naturellement.

V=Vert = jaune-Réséda + bleu de saxe

Paradoxalement en teinture végétale, si on utilise des feuilles et tiges vertes très souvent, on obtient jamais des verts. La chlorophylle est complexe a extraire et n’est pas résistante à la lumière sur le long terme. On procède donc soit en deux bains un dans une cuve d’indigo puis on termine par une décoction de réséda, soit on mélange la poudre de plante avec du bleu de saxe.

Le Réséda ou la Gaude permet de réaliser des jaunes brillants de grand teint (c.a.d très résistant et durable)

Il se trouvait facilement à l’état sauvage en France, mais sa récolte en masse au fur et à mesure des âges l’on presque fait disparaître à l’état sauvage. Aujourd’hui, il commence à réapparaître dans les friches, bords de route et zones sauvage.

Tout comme la garance, il faut cueillir la plante entière pour la teinture. On privilégie donc là encore l’usage de plantes cultivées dans le sud de la France.

Le bleu de saxe est de l’indigo sulfonné, une technique pour rendre l’indigo (insoluble dans l’eau) soluble dans l’eau, sous forme de pigment. Technique développée par Michel Garcia, un des pionniers des teintures végétales en France qui oeuvre dans ce domaine depuis plus de trente ans.

 B= Bleu= cuve d’indigo

Ici, Il s’agit de la persicaire des teinturiers, qui peut se trouver dans la nature le long des rivière. Elle fut introduite assez tardivement en France pour concurencer la culture du Pastel au pouvoir colorant moins important, lors du blocus de l’indigo des Indes et des Amériques.(l’indigo des indes ayant détruit en grande partie la culture historique du pastel en France, notamment à Toulouse, la ville de l’or bleu).

À l’origine, la persicaire des teinturier est une plante endémique du Japon et de l’asie du sud-ouest.

Deux jeunes femmes engagée et innovante on repris cette culture depuis peu dans le lubéron à la Roch-d’Anthéron, au sein de leur entreprise Le champs des couleurs. c’est de chez elle que provient l’indigo de notre cuve.

Pour Obtenir des bleus, on créée une cuve d’indigo. L’avantage de cette cuve c’est qu’elle permet d’éviter de mordancer les tissus à l’alun.

La molécule colorante d’indigotine contenue dans l’indigo étant insoluble dans l’eau, il faut créer une oxido-réduction pour la transformer en leuco-indigo soluble dans l’eau (qui donne un liquide jaune orangé ou vert). On mélange à l’eau le pigment avec un réducteur = le fructose(ou dattes au Maroc, bananes dans les Caraîbes….) et on laisse reposer 24h avant de teindre.

La technique de teinture est simple, on passe le tissus dans la cuve entre 1mm et 30mm avant le l’oxygéner à l’air le même nombre minutes qu’il a été immerger. Puis on recommencer en autant de passage pour obtenir le bleu que l’on désire. Lors de l’oxygénation des tissus l’indigotine redevient solide dans la fibre et donne ainsi une teinture de grand teint, durable.

Sonoscopie d’un panacoustique

#Oriane Pichuèque #Esad Orléans
Sonoscopie d’un panacoustique est un podcast audio retraçant l’histoire de l’écoute au sens d’espionnage, de l’espion Moyenâgeux caché derrière un mur, jusqu’à l’écoute algorithmique des Big Datas. Il vise à dévoiler les dispositifs de reconnaissance sonore et à les démystifier afin de pouvoir les replacer dans le débat public. Il donne les outils essentiels à la compréhension des enjeux contemporains qu’imposent leur émergence. L’enregistrement contant ce récit est recueilli dans différents environnements sonores, puisque le fichier audio a ensuite été soumis au réseau neuronal de reconnaissance sonore et son interprétation textuelle est l’unique composition des pages de l’édition. 

Machine a lecture de grains de beauté

#Lola MEVELLEC #Esad Orléans
Nos grains de beauté veulent s’exprimer alors laissez les chanter ! 
Grâce à vos grains de beauté, rassemblez vous autour de cette machine, et écoutez ce qu’ils ont à vous dire. 
Pour une expérience sonore optimale, quatre personnes doivent simultanément 
disposer leur bras, peau découverte dans cette machine.
Leurs grains de beauté fusionneront ensemble en une musique collective.
Éphémère, cette collaboration musicale s’envolera aussitôt dans les airs.

Corruption de signal

#Les portes Logiques #Laurent Malys #algotricot
2019

Trico créé dans le cadre d’une résidence éponyme.
De mémoire, le glitch était volontaire mais les trous, non.
Laurent s’est inspiré du design de l’affiche pour créer son œuvre.
Cette affiche avait été créée à la photocopieuse par Pierre qui avait utilisé la technique
du déplacement du « master » pendant l’opération de photocopiage.

Autoportrait d’algorithme

#Zhenyu Woo #Esad Orléans #GAFAM

Je collectionne beaucoup de publicités qui apparaissent en naviguant sur YouTube ou sur Instagram. Les traces que nous laissons sur internet sont collectées et analysées par les algorithmes des géants internet, et finalement les publicités que je voyais sont re-visionnées par moi comme s’il s’agissait de autoportraits de plus en plus précis. J’essaie de trouver les relations narratives sous-jacentes dans ces publicités et je réédite les clips interconnectés.

Boites pour petits souvenir

#Quentin Destieux #Esad Orléans #Technochamanisme

Ces boites accueillent des objets de valeur pour Quentin.
Équipées d’un ampli et d’aimants, les objets embobinés dans les spires de cuivre se transforment en haut parleur.
La boite de gauche est dédiée à une passion de l’artiste : l’absinthe de Lidel. Pour chaque bouteille, une cuillère était offerte. Les dix cuillères diffusent une pièce sonores composée par l’artiste sur ses synthés.
La boite de droite est dédiée à Yvan Chabaneau, mentor de l’artiste décédé en 2020.
Son téléphone, sa clé USB, sa souris… ont été embobinés dans le cuivre et émettent le son d’un bol tibétain d’un gif extrait sur Youtube.

Mémoire de Russie

#Mémoire à tores magnétiques #archeologie
La mémoire à tores magnétiques fut la forme dominante de mémoire vive des ordinateurs durant 20 ans (de 1955 à 1975).
Cette mémoire était composée des petits tores (anneaux) de ferrite traversés par des fils qui servaient à y écrire et y lire des informations.
Principe de fonctionnement
Chaque tore correspond à un bit de donnée. Les tores peuvent être magnétisés dans deux directions différentes (sens horaire et antihoraire). Le bit enregistré dans le tore signifie zéro ou un selon le sens du champ magnétique. L’écriture du tore s’effectue en faisant passer un courant électrique Im dans le fil d’écriture. (Un seul fil est nécessaire pour l’écriture.) Le courant doit être suffisamment élevé, pour que le champ dans le circuit magnétique dépasse l’intensité du champ coercitif et crée une magnétisation rémanente et saturée. Ainsi le signe de la rémanence correspond à la valeur du bit, « 0 » ou « 1 ».
La lecture est effectuée en envoyant de nouveau un courant de lecture Im dans l’un des fils, qui permet de détecter la magnétisation actuelle du tore. Selon l’état du tore, ce courant va inverser le champ magnétique dans le tore ou pas. Ce changement du champ magnétique induit une tension UI dans le second fil qui peut être mesurée. Cette lecture du contenu du tore est destructrice. Elle remet le contenu à zéro, ce qui nécessite de réécrire le contenu antérieur du tore pour rétablir sa valeur.

Hubert Mange

#Uberisation #Damien Audoux #Clément Didier #Philippe Coudert
Sac Uber Eats, servo moteur, Arduino, quincaillerie
2023
Courtesy Xul13
L’Entreprise californienne Uber qui propose des services de transport automobile urbain
a beaucoup d’appétit.
Elle est née des internets et chaque jour, elle mange un peu plus le monde réel.
En broyant dans ses mâchoires des milliers livreurs pauvres.
Elle mange aussi le cerveau des puissants de ce monde.
Elle grossit, grossit.
Elle devient si lourde et volumineuse qu’elle déforme le monde.
La question qui me taraude est de savoir lequel des deux va exploser en premier.
« Moi je suis extrêmement fier (…), il est très difficile de créer des emplois sans
entreprises ni entrepreneurs, (…) Je le referais demain et après-demain », Emmanuel
Macron suite à la publication des « UberFiles » par The Guardian.
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Ce cabinet de curiosité a été montré dans la cadre du festival RE/DEconnecte monté pour les HumanTechDays2023 de la Région Centre Val de Loire.
Scénographie et curation : La Labomedia

Photos : Claire Herrbach

Merci au 108 pour la mise a disposition de la salle du BOL